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UDALBILTZA

 

Les premières analyses des élections en Euskal Herria-Sud on clairement indiqué une nette victoire pour les nationalistes basques et même les indépendantistes ont bénéficiés d'un large soutien par un nombre élevés de votes blancs suite à l'interdiction de Batasuna. C'est un échec patent pour la politique extrémiste du PP et du PSOE. On reste toutefois dans l'attente des résultats définitifs.

APPEL AUX DÉMOCRATES DU MONDE ENTIER (avant les élections...)Chers amis ,   En mai 2003, auront lieu en Euskal Herria–sud les élections municipales ainsi que celles des Diputaciones forales et du parlement de Navarre.   Comme vous le savez, le climat de violations des droits d’Euskal Herria s’est aggravé dernièrement avec la mise hors-la-loi d’une option politique largement représentée dans les institutions.   Après des années de combats politiques et sociaux pour défendre nos droits, nous nous trouvons face à une attaque généralisée (fermeture d’Egunkaria, violations des droits linguistiques, illégalisation de formations politiques, tortures et mauvais traitements…) à laquelle nous devons opposer une réponse appropriée.   Face à cette situation de vulnération de droits que subit Euskal Herria, nous devons créer les instruments qui permettront à notre peuple de survivre, pour garantir ses droits que les états espagnols et français attaquent en permanence. Nous devons apporter des réponses concrètes pour avancer dans la recherche d’un accord national qui garantisse les droits collectifs d’Euskal Herria.   Cette situation rend évidente la nécessité pour le Pays basque d’élaborer ses propres outils. Il nous faut une législation propre qui protège et respecte les droits de notre peuple qui sont actuellement et, en permanence, foulés aux pieds.  

UDALBILTZA se situe exactement dans les principes de la démocratie moderne. Sur la base de la libre adhésion de ses membres à l’institution nationale, elle propose tout d’abord l’implication des représentants municipaux qui, comme instance la plus proche des citoyens et avec une véritable perspective nationale, se préoccupent des besoins et de l’avenir de notre peuple ; tout cela, en relation avec la participation active et directe de tous les secteurs sociaux.  

Comme nous l’avons déjà souligné, le climat politique actuel ne garantit pas que toutes les idées puissent être défendues. Udalbiltza comprend en ce sens que l’illégalisation de Batasuna viole directement les droits de milliers de citoyen(ne)s basques tels que le droit de vote, la liberté d’expression ou le droit à l’organisation politique. De même, cette interdiction a une influence directe sur Udalbiltza car il s’agit d’une institution à base locale (composée de mairies et de conseillers élus) dont beaucoup de membres se trouvent, de ce fait, impliqués.   Il devient évident que les cadres espagnol et français ne garantissent en rien les droits des citoyens basques, ce qui amène Udalbiltza à la nécessité de chercher ces garanties dans la création d’une législation propre à notre peuple. Udalbiltza se doit de mettre en place la défense de la représentation démocratique de ce peuple, pour lancer un processus démocratique si indispensable en Pays basque.   C’est pour cela qu’Udalbiltza convoque une Assemblée extraordinaire, le 26 avril, ayant pour objectifs d’analyser la situation actuelle, de trouver une réponse aux agressions que subissent les droits des citoyens basques et fixer les bases pour ouvrir ce processus démocratique. Udalbiltza comprend qu’il est de sa responsabilité de défendre le droit de ce peuple à sa libre représentation démocratique et de rechercher la manière concrète pour défendre et garantir ces droits.   Comme vous vous en souvenez, le 8 décembre 2002, dans le cadre de la Conférence Internationale pour les Droits des Peuples de Donostia, Udalbiltza avait présenté la Charte des Droits d’Euskal Herria.

Udalbiltza, dès sa création en 1999, s’était engagée à réaliser un large travail de diagnostic de la situation en Euskal Herria afin de définir le point de départ d’un processus démocratique de construction nationale fondée sur la garantie des droits. Dès le premier diagnostic, il était apparu clairement que Euskal Herria vit en situation permanente de conflit généré par la violence et la négation de droits. En outre, le débat sur les droits est chaque jour plus palpable dans la société basque. Il était indispensable d’approfondir ce débat social sur les droits pour surpasser le conflit et ces situations de violations des droits. Euskal Herria devait donc définir quels sont ses droits en tant que peuple, et ceux de tous ses citoyen(ne)s. C’est ainsi qu’Udalbiltza lança le processus d’autodéfinition des droits collectifs à travers la Charte des Droits d’Euskal Herria. A l’avenir, cette Charte sera un outil  pour les Basques en vue de la mise en pratique effective des droits du Pays basque.

Nous vous rappelons le contenu de la Charte en ce qui concerne la situation que nous venons de décrire:  

Euskal Herria appartient aux hommes et aux femmes qui y vivent, sans distinction d’ethnie, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique, … Il leur appartient exclusivement de décider de leur cadre politique, de leurs relations intérieures et extérieures, de se doter des structures politiques, sociales et économiques qui leur paraissent les plus opportunes, de manière démocratique avec la participation de tous ces citoyen(ne)s, sans exclusion ni ingérence extérieure.

 

Euskal Herria a le droit de décider, de développer et d’effectuer sa propre structuration politique et sa représentation institutionnelle, condition nécessaire à son existence et son expression démocratique. Il appartient exclusivement aux citoyen(ne)s du Pays basque de décider des formes et modèles de mise en place de sa représentation démocratique et de  la structuration entre ses différents territoires.

  C’est donc l’ensemble de ses citoyens qui décidera, exclusivement, de la représentation démocratique de ce peuple, sans qu’aucune législation déjà implantée puisse  s’imposer à ce que sa société aura décidée démocratiquement.   Donc, face à la période électorale qui approche et touche principalement le secteur municipal , Udalbiltza réaffirme que cette institution continuera à être composée par les représentants démocratiques que les citoyen(ne)s auront choisis, tant aujourd’hui qu’à l’avenir.      

Loren Arkotxa Président de l´Udalbiltza

           

Face à cette situation que nous vous exposons longuement, nous pensons que le moment est venu de montrer votre soutien à la matérialisation des droits inclus dans le document de décembre lors de la Conférence Internationale. Nous vous proposons ici un texte qui, à l’exposé des faits et arguments, puisse résumer la situation actuelle et ouvrir une porte vers la connaissance et la diffusion de ce qui se passe aujourd’hui en Euskal Herria.

   

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-          Vu la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948), la Convention Européenne pour le Protection des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (1950), ainsi que que le Pacte International des Droits Civils et Politiques (1966) , entre autres,

  Le signataire affirme que:  

-          Toutes les idées doivent avoir leur place dans le cadre idéologique de tout peuple, ainsi que le droit de participer à n’importe quel processus électoral.

 

-          Ceci suppose qu’il faut garantir le droit des citoyen(ne)s au choix libre et démocratique de l’option idéologique qu’ils estiment opportune.

 

-          La pluralité et la diversité des idées, des critères et des projets politiques sont inhérentes à la démocratie. Priver ou empêcher la présentation à une élection d'une ou plusieurs options politiques se fait au détriment de l'essence même des valeurs démocratiques et nous place dans un cadre anti-démocratique.

 

-          Il est indispensable de garantir la présence et la participation de toutes les formations politiques ou groupes d'électeurs dans les processus électoraux comme condition sine qua non de la santé démocratique.

     

Euskal Herria, avril 2003

  

   

Udalbiltza Conférence sur le Droit des Peuples à Donostia, décembre 2002.Le Mouvement Indépendantiste Jurassien a été invité à participer à la première conférence sur le Droit des Peuples organisée par l'association des maires et élus locaux du Pays Basque Udalbiltza. Pas moins de 31 peuples étaient représentés et ont débattu du Droit à l'autodétermination. La situation et l'application du Droit des Peuples est très ambiguë, puisque reconnu par quasi toutes les organisations internationales mais pratiquement jamais appliqué. La Slovénie, l'Afrique du Sud ou encore la Lettonie ont expliqué leurs expériences liées au Droit des Peuples. L'importance d'une législation en matière linguistique a été relevée, tant par les Québécois que par les Basques et confirmé par la Lettonie. L'autonomie comme premier pas vers l'indépendance a aussi été analysée par les représentants Écossais, Corses et Catalans. L'émulation provoquée par la présence de tant de revendications linguistiques, que d'autonomie et d'indépendance ne sera pas laissée sans suite. Un projet de Parlement des Peuples Européens sera développé afin de rendre attentif la Communauté Européenne que seule la construction d'une union européenne basée sur le respect de tous les peuples la composant pourra être une réussite. La question fut également posée d'imposer le même respect des droits des peuples et des langues qu'impose l'UE aux pays candidats aux pays membres qui ne respectent pourtant pas encore ce Droit, notamment l'Espagne et la France. Les très nombreux liens noués entre les différentes délégations permettent au MIJ d'entrevoir enfin plus qu'une lueur d'espoir pour l'avènement d'un Droit des Peuples à l'autodétermination applicable. Le débat de fond devra être engagé avec des solutions que les Peuples auront choisies librement et non plus par des décisions de puissances étatiques désuètes et irrespectueuses des minorités. On n'établit pas des lois pour ne pas les respecter. Le Droit des Peuples existe, le monde est entré dans le XXIème siècle, les termes médiévaux de conquêtes, colonialismes ou autres assimilations doivent disparaîtrent au profit de respect, épanouissement et réhabilitation des Peuples et de leurs langues. Puisse le Jura uni et libre y contribuer!  

Le  MIJ tient à remercier toutes les personnes qui ont rendu cette conférence possible. Les Peuples présents ont tous compris l'importance de se rencontrer pour s'encourager mutuellement. Cette expérience magnifique en appelle d'autres. Les moyens manquent si l'on lutte chacun dans son coin, mais si tous les Peuples minoritaires s'unissent, nous pourrons lutter bientôt de manière plus équilibrée contre les États sans scrupules ou irrespectueux.

Nous vous encourageons vivement à participer d'une quelconque manière à ces conférences internationales où l'on rencontre non seulement un esprit et un sentiment d'espoir qui vous donne des ailes, mais vous rencontrez chaque fois des femmes et des hommes extraordinaires... Ces rencontres vous marquent à jamais et votre engagement politique trouvera une véritable signification.